La jolie histoire d’un film indépendant sur le Net
Les distributeurs indépendants du cinéma voient leurs films noyés dans la masse toutes les semaines. Résultat : les films disparaissent trop vite pour laisser le temps aux spectateurs d'aller les voir.
Concernant le bouleversement de la chronologie des médias, certains indépendants trouvent l'idée plutôt attirante : pouvoir diffuser un film en même temps en salle, en VOD et sur le Net, voire en télé peut permettre à certains indés de s'en sortir mieux. Comme le raconte ZDNet, Marc Guidoni, patron de Fondivina, fait partie de ceux-là et pour éviter de voir son film Nuit#1 passer à la trappe, il a décidé d'offrir son film à tous les internautes le 5 novembre de 18 heures à 3 heures du matin. Sa position, soutenue par l'ARP ?
Amoureux depuis toujours de l'expérience irremplaçable de voir un film dans l'écrin d'une salle de cinéma, nous sommes également d'une génération qui pense que les nouveaux écrans ne sont pas nécessairement les ennemis des exploitants, mais peuvent au contraire en devenir leurs alliés pour peu que les intérêts de tous soient compris et respectésLe résultat de l'expérience est plutôt encourageant puisque sur Dailymotion, 7 000 personnes ont visionné le film. Histoire de permettre de pratiquer le bouche-à-oreille tant aimé par les producteurs et distributeurs lors des avant-premières réservés aux prescripteurs (journalistes et professionnels donc). Sorti dans 4 salles deux jours plus tard, le film a "attiré 411 spectateurs du mercredi au dimanche soir" selon ZDNet. Marc Guidoni - qui estimait le "potentiel du film à 1 000 entrées" - pense doubler les spectateurs en salles grâce à l'avant-première. Avec 6 salles de plus en province depuis hier. Rassurant, il explique même qu'il est "totalement faux de dire que les spectateurs qui ont vu le film en avant-première sur internet sont des spectateurs perdus pour tout le monde". Illustration Flickr CC CastiñeiroMilenario